Urban Sprawl beyond Growth : the Effect of Demographic Change on Infrastructure Costs

Dossier « Faibles densités et coûts du développement urbain »
Par Stefan Siedentop, Stefan Fina
Français

Résumé

Les recherches sur les coûts de l’étalement urbain sont menées de manière prédominante dans une perspective de croissance. La majorité de ces recherches visent à montrer que d’importantes économies de coûts en infrastructures peuvent être obtenues en augmentant les densités urbaines et en localisant les nouvelles activités de développement à proximité des zones déjà construites. Cependant, de nombreuses régions métropolitaines en Europe doivent déjà faire face à un déclin démographique et à un quasi surplus de zones urbanisées. De plus, le phénomène de rétrécissement urbain peut également être observé dans les économies de forte croissance en Amérique du nord et en Asie orientale.
De ce point de vue, nous nous demandons si le problème de l’étalement persistera avec la fin de la croissance urbaine. Notre recherche est fondée sur l’idée que l’étalement urbain, ses principales caractéristiques physiques, et ses résultats négatifs sur l’efficacité des systèmes urbains ne sont pas simplement un sous-produit de la croissance urbaine. Par contraste, nous élaborons un étalement de type « rétréci » et tentons d’évaluer son modèle spécifique de développement en termes de gestion et de services publics. Une expérience récente en Allemagne démontre que la baisse des densités de population est fortement corrélée à des coûts supplémentaires dus à une sous-utilisation des infrastructures. En général, moins de résidents doivent payer plus pour des services surdimensionnés. De plus, des coûts additionnels peuvent provenir d’investissements indispensables pour garder l’efficacité du système ou pour détruire et réduire les services non efficaces.
Notre article caractérise de manière empirique le processus de rétrécissement urbain de certaines zones allemandes, en nous fondant sur des données de population, d’emploi et d’utilisation des sols. Par suite, nous définissons un type complémentaire d’étalement urbain, en utilisant des statistiques de zone et des données de GIS. Nous cartographions la distribution de ce type au sein d’un GIS et interprétons les résultats dans un contexte de croissance et de déclin. Finalement, nous discutons les lignes d’action potentielles, en mettant en exergue le grand besoin de différentiation entre la cause et l’effet pour les différents types d’étalement urbain.

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