De la connexion terre-mer à la connexion air-mer

Par Bruno Marnot
Français

Avec l’explosion du transport de voyageurs à partir du milieu du XIXe siècle, les ports de commerce ont été contraints de s’adapter à cette nouvelle donne en assurant l’interconnexion entre terre et mer. L’apparition de l’aviation commerciale après la Première Guerre mondiale a entraîné le monde portuaire à intégrer dans ses réflexions ce nouveau mode assurant le transport du courrier et des premiers passagers de l’espace aérien. Les ports de commerce français constituent un parfait exemple de cet intérêt suscité par l’avion et les nouvelles possibilités d’échanges modaux avec le transport maritime. Cet engouement se situe dans un contexte où les ports de commerce apparaissent comme des territoires innovants en matière d’intermodalité des voyageurs : lancement du train-ferry entre Douvres et Dunkerque, expérimentation des premiers « containers » à bagages dans la traversée transmanche et surtout réalisation de gares maritimes, qui représentent une sorte d’optimum fonctionnel et ne sont pas sans préfigurer les futures aérogares. Le dépouillement des revues techniques et l’analyse des archives peu connues et peu exploitées de l’Union des Ports de France montre que les projets de transport combiné avec l’aviation et l’hydraviation se sont multipliées au cours de l’entre-deux-guerres. Les chambres de commerce des ports maritimes ont été des acteurs de premier plan dans la réalisation des nouveaux aménagements aéroportuaires.

Mots-clés

  • port
  • aviation
  • intermodalité
  • interconnexion
  • voyageurs