Quid du secteur informel dans les politiques publiques de modernisation du système de transport urbain de Dakar ?

Contourner. Les différentes modalités de l’appropriation
Par Papa Sakho, Momar Diongue
Français

La grande ville africaine, figure emblématique de la métropole des infrastructures, symbolise l’entrée du continent dans la modernité. De Rabat au Cap et de Dakar à Nairobi, chaque métropole dispose de son métro, tram, train express, système de Bus rapid transit (BRT), en exploitation ou en projet. La mise à l’agenda politique de ces grandes infrastructures de transport de masse vient se superposer à la gestion d’un système préexistant faisant coexister un secteur public et un système dit informel, ou artisanal, de transport en commun. La fluidité incarnée par les nouvelles infrastructures se diffuse-t-elle vers les acteurs ordinaires du transport ? Dakar est le terrain d’observation de ces politiques publiques. Les données mobilisées résultent de l’analyse des discours des autorités politiques et gestionnaires et d’une enquête quantitative et qualitative, menée en octobre 2019 sur un échantillon de 180 acteurs du système de transport, dans six gares routières de transport informel devant être déplacées par le BRT. La modernisation du système des transports urbains de Dakar est marquée par l’incertitude des réformes institutionnelles encouragées par les bailleurs internationaux dans une perspective néolibérale. Elle peine encore à apporter une réponse globale, cohérente et efficace articulant internationalisation des infrastructures et de l’offre de services de mobilité et informalité des systèmes préexistants.

Mots-clés

  • modernisation
  • métropole
  • réformes
  • transports urbains
  • informalité
  • Dakar
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