Tous les chemins mènent à Nouakchott. Routes, usages et territoires dans la Mauritanie contemporaine

Transformer. La mise en politique des projets d’infrastructures
Par Nora Mareï, Jérôme Lombard
Français

Alors que les infrastructures ont servi de support au développement territorial de la Mauritanie, depuis la route de Rosso jusqu’à celle de Nouadhibou, sans compter les plus récentes qui longent le fleuve Sénégal au sud ou qui, au centre, relient Atar et Tidjikja, il convient de regarder autrement leurs effets sur les circulations de personnes et de marchandises qui se déploient à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Nouakchott, capitale créée ex-nihilo au moment de l’indépendance, devient au rythme des transformations du pays un carrefour singulier. Les grandes routes du pays rayonnent, depuis ce pôle urbain, selon trois orientations principales : un axe littoral Nord-Sud, maillon des relations entre Maroc, Mauritanie et Sénégal ; la route vers Tindouf en Algérie, qui nous projette, dans le jeu diplomatique régional ; la route de l’Espoir enfin ou Transmauritanienne qui traverse le sud du pays d’ouest en est, jusqu’aux portes du Mali. En tentant de dépasser l’image que se donne la Mauritanie en Afrique de l’Ouest, celle d’un pays reliant ses voisins les uns aux autres, notre objectif est de saisir la manière dont, dans l’histoire récente du pays, les pouvoirs politiques successifs ont construit le réseau d’infrastructures, et surtout l’usage qu’en font les différentes catégories de la population mauritanienne.

Mots-clefs

  • Route
  • infrastructure
  • effets structurant
  • frontière
  • territoire national
  • Mauritanie
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