Aux sources de la protection des réseaux : la menace des sabotages allemands et la garde des voies de communication en France (1871-1914)

Par Gérald Sawicki
Français

Dès les années 1880, les services de renseignement allemands mettent au point des projets de sabotages de voies ferrées et des ouvrages d’art pour troubler la mobilisation et la concentration des armées françaises. De nombreux indices, renseignements et documents originaux sont collectés à ce propos et témoignent tant de l’ingéniosité déployée pour les concevoir que de la volonté d’utiliser tous les nouveaux moyens techniques pour les mettre en œuvre. Au printemps 1914, un plan allemand complet de destructions est dressé avec l’emploi d’agents particuliers appelés agents « U ». Le haut commandement français n’exclut pas cette menace sur les réseaux, qui ne serait pas sans conséquence sur le bon déroulement du plan XVII. L’opinion publique y est également très sensibilisée à la veille de la guerre. Pour parer à cette éventualité, un service de garde de voies de communication (GVC) composé de territoriaux et de réservistes de l’armée territoriale s’est progressivement mis en place et perfectionné à partir de 1887. Il est complété en 1909 par le dispositif restreint de sécurité (DRS) devant fonctionner dès la période de tension politique. Ces dispositifs participent à la mise en échec complet des sabotages allemands au début de la guerre de 1914.

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