Efficacité matérielle et performance écologique des territoires : analyse croisée de 67 métabolismes

Par Guilherme Iablonovski, Sabine Bognon
Français

En tant qu’espace de concentration d’activités et de populations, la ville peut être définie comme un lieu d’économie d’échelles. Les territoires urbains sont en outre enjoints à un développement urbain durable par un grand nombre de bonnes pratiques d’aménagement de l’espace, parmi lesquelles la densification (plutôt que l’étalement). De ce fait, la ville durable qui adviendrait après une transition socio-écologique pourrait être définie comme un haut lieu de performance écologique.
L’International Resource Panel du Programme des Nations Unies pour l’Environnement publie pourtant un rapport relativisant cette efficience matérielle et cette performance écologique mais mobilise le métabolisme territorial comme un outil permettant de rendre compte des actions à mener pour y parvenir.
La littérature scientifique produit des études et un grand nombre de propositions, non consolidées, quant aux facteurs qui lient les pratiques de consommation des ressources à la performance écologique des territoires. Cet article cherche à confronter certains principes qui ont fondé la notion de ville durable aux diagnostics qu’il est possible de dresser avec les études de métabolismes territoriaux déjà menées. Il s’agit donc de mettre en regard, d’une part, la matérialisation des paradigmes de cette durabilité attendue, et d’autre part, la performance écologique des territoires mesurée par les indicateurs de leur métabolisme. Ces comparaisons permettent de mettre en avant des récurrences, des aberrations, des logiques contextuelles ou des formes d’universalité, en considérant les divers contextes analysés de manière inductive.

  • métabolisme urbain
  • analyse de flux de matières
  • allométries urbaines
  • développement durable
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