Prix jeunes chercheurs et chercheuses

La revue Flux décerne un Prix pour les jeunes chercheurs et chercheuses qui ont publié dans ses colonnes. Ce prix s’adresse aux jeunes chercheurs et chercheuses en thèse ou ayant soutenu leur thèse cinq ans au plus avant l’année du prix. Le prix est décerné l’année d’après publication.

Pour 2025, il s’agira donc d’un article publié en 2024. Le comité de sélection est composé de membres du comité de rédaction de la revue. L’évaluation est réalisée selon des critères d’originalité scientifique, de qualité d’écriture, d’engagement dans le terrain (entendu au sens large : étude(s) de cas, archives, corpus de données quantitatives, corpus d’œuvres littéraires, etc.), et d’apport pour la revue. Les articles issus de thèses seront particulièrement appréciés, avec une attention au matériau empirique (terrain, archives, et autres).

Le prix est doté de 1.500 euros.

Le prix 2025 est attribué à Joëlle ABOU ISSA, titulaire d’un doctorat en géographie, ainsi qu'en architecture et paysages de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en cotutelle avec l’Université libanaise, sous la direction d’Éric DENIS et de Nada CHBAT, pour son article intitulé : « Construire la ville sur ses déchets : l’exploitation minière des décharges côtières au Liban » publié dans le numéro 138 (Mines urbaines : flux de matières et recyclage) en 2024 de la revue Flux.

L’article examine les conditions d’exploitation des décharges côtières au Liban, dans le contexte de la crise des déchets qui perdure depuis 2015. Il se concentre sur deux remblais construits par les autorités à Borj-Hammoud/Jdeydeh et à Costa-Brava, prolongeant sur la mer d’anciennes décharges saturées tout en générant de nouvelles réserves foncières. En retraçant les flux de déchets et de matériaux de construction enfouis sur le littoral, l’étude montre comment la ville s’étend concrètement sur l’espace côtier. À travers des entretiens avec des acteurs publics et privés ainsi qu’une analyse d’images satellites, l’enquête révèle que cette exploitation des décharges, assimilable à une forme de "minage", alimente des dynamiques foncières et politico-économiques complexes, dont les retombées profitent peu à la population locale.

Pour télécharger l’article : https://shs.cairn.info/revue-flux-2024-4-page-13?lang=fr