Territoires et populations « en mouvement ». Pratiques de mobilité dans la région urbaine de Milan

Dossier « Faibles densités et coûts du développement urbain »
Par Paola Pucci
Français

L’analyse des mobilités dans un territoire articulé et complexe comme la région urbaine de Milan est menée afin de construire des actions capables d’identifier et de répondre aux demandes des différentes « communautés mobiles » (Le Breton, 2006), c’est-à-dire des « communautés de pratiques » (Amin, Thrift, 2002) en dépassant les approches traditionnelles, caractérisées par : une attention prédominante à l’offre de nouvelles infrastructures et à des politiques publiques de services peu différenciés ; le traitement de la demande de mobilité sous forme agrégée principalement rapportée aux modes de déplacement et identifiée uniquement au transport. Si l’on considère la mobilité comme un phénomène transversal aux processus de transformation des territoires et des pratiques, elle doit plutôt être questionnée selon deux perspectives intégrées : à partir d’une connaissance des différentes pratiques de mobilité et de leurs populations, auxquelles offrir, parmi plusieurs alternatives, celles qui garantissent les plus grandes flexibilité, connectivité, réversibilité et le meilleur accès à l’ensemble des ressources et destinations possibles, pour permettre à chacun de développer des projets personnels et garantir équité et « droit au mouvement » ; à partir d’une confrontation avec les « territoires en mouvement », par l’intégration des politiques de mobilité et des choix de développement socio-économique et de localisation des activités.

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