Les « nouvelles » pratiques d'aménagement des rues des villes britanniques. Les Home Zones : la variante anglaise des expériences de voirie partagée

Dossier  : « La rue, entre réseaux et territoires »
Par Pierre-Jacques Olagnier
Français

Résumé

À l’initiative conjointe du gouvernement, des municipalités, de groupes de pression et d’associations d’habitants, les expériences de voirie partagée ou Home Zones se multiplient dans les villes anglaises depuis une dizaine d’années. À l’échelon national comme à l’échelon local, elles constituent l’un des volets des politiques urbaines de déplacement cherchant à promouvoir les modes doux de transport et plus particulièrement la marche à pied. Elles participent des politiques urbaines anglaises actuelles qui placent au cœur de leurs préoccupations l’amélioration du cadre de vie et de l’environnement local urbains. Les principes urbanistiques et architecturaux des Home Zones sont semblables à ceux adoptés dans leurs équivalents étrangers. Si les objectifs poursuivis concernent d’abord les changements de comportements en matière de déplacements dans les quartiers résidentiels, ils relèvent aussi et surtout d’une volonté politique de recréer des sociabilités de quartiers. Les Home Zones sont ainsi censées devenir de véritables « nouveaux » lieux de vie.
L’initiative d’aménagement est à la fois endogène et exogène au Royaume-Uni, puisque les Home Zones ne constituent que l’une des variantes du modèle des cours urbaines déjà mis en œuvre à l’étranger. Ces expériences non britanniques ont inspiré et inspirent toujours les responsables de ces aménagements. Sur un plan institutionnel, cette initiative découle de l’engagement d’acteurs très différents parmi lesquels les habitants et les groupes de pression tiennent un rôle significatif. Si ceux-ci ainsi que le gouvernement ont, dans un premier temps, été à l’origine de la mise en place d’une politique nationale en faveur des Home Zones, ces dernières ont été également développées et soutenues à l’échelon des communes ou des arrondissements. Ces opérations d’aménagement sont alors l’occasion d’une plus grande implication des habitants dans les différentes phases de décision puis de conception des aménagements qui vont toucher leur quartier.

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