Gig@city
Résumé
Ce texte traite des transformations morphologiques et physiques des villes — avec une histoire en trois grandes étapes — et de leurs conséquences sur les processus de diffusion des réseaux. Il réfute globalement la thèse de la fragmentation par les réseaux (« splintering », « digital divide »…), en mobilisant deux séries de preuves. D’abord le recours à l’histoire de longue durée. Son rappel pour plusieurs réseaux en particulier l’eau à domicile, montre qu’on ne doit pas confondre les phénomènes à l’origine et ceux en phase de maturité. Ensuite, cette discussion est approfondie à partir de la prise en compte de trois grands facteurs : i) les règles publiques comme diffuseur généralisé, ii) la logique des firmes qui cherchent à s’étendre et jouent plus des logiques de masse que des stratégies de niches et iii) enfin la propriété des effets de club spécifique au réseau. Ce texte conclut en considérant que la logique du réseau n’est pas une logique d’exclusion mais une logique de généralisation totale. Cet aboutissement qui peut prendre du temps est le résultat de l’action publique, de l’action des firmes et des nombreuses pratiques sociales qui s’appuient sur le réseau. Ce brouillage des frontières entre action publique et sphère privée ouvre de nouvelles questions en termes de régulation.