Éditorial – Les services urbains en réseaux au prisme des interdépendances : portées et limites d’une notion de sciences sociales

Par Kevin Caillaud, Hélène Nessi, Bénédicte Rulleau
Français

Dans le domaine des services urbains en réseaux, la question des « interdépendances » – entendues globalement comme des relations mutuelles, produisant des effets de réciprocité – est longtemps restée secondaire. Elle n’intervenait de manière explicite le plus souvent que pour analyser la vulnérabilité des services et des réseaux et les effets cascade engendrés lors de crises. Néanmoins, depuis une dizaine d’années, cette notion connaît une acuité accrue, notamment sous l’effet des changements globaux et du développement des approches transversales en matière d’action publique. Mais que signifie concrètement cette notion d’interdépendance ? Comment se traduit-elle empiriquement ? Quel(s) intérêt(s) présente-t-elle d’un point de vue heuristique ? Et quels impératifs méthodologiques convoque-t-elle ? C’est à ces questions qu’ambitionne de répondre ce chapitre introductif du numéro spécial de la revue Flux, en ouvrant un espace de dialogue et de réflexion au croisement d’une exploration épistémologique de la notion en sciences humaines et sociales et de six contributions originales. Précisément, ce chapitre permet de clarifier le sens et le contenu de la notion, en insistant sur l’analyse de la « matière » et des formes d’interdépendance.

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