La coopérative d’usagers, un modèle de commun pour la gestion des services urbains d’eau et d’assainissement ? Le cas de SAGUAPAC à Santa Cruz (Bolivie)

Par Bernard De Gouvello
Français

La prise en charge des services urbains d’eau et d’assainissement relève généralement d’une gestion publique directe ou d’une gestion privée – majoritairement sous la forme de la délégation de services. Si d’autres formes de gestion existent, telles les coopératives d’usagers, elles opèrent principalement en milieu rural ou dans des contextes urbains « périphériques ». Le cas de la coopérative SAGUAPAC qui gère les services d’eau et d’assainissement de la plus grande agglomération bolivienne interpelle. A un moment où l’on assiste à un retour des communs, étudier cet exemple en analysant les conditions qui l’ont rendu possible permet de s’interroger : à quelles conditions la coopérative d’usagers constitue-t-elle une déclinaison possible d’une logique de communs en matière de prise en charge des services d’eau et d’assainissement de centres urbains ?
Après avoir situé l’intérêt d’étudier le cas de la coopérative SAGUAPAC dans la perspective d’une analyse en termes de communs et dressé un bref portrait des caractéristiques de la coopérative, l’article propose un récit synthétique de l’histoire de la coopérative de sa création en 1979 jusqu’à nos jours. Les principes de gouvernance élaborés par celle-ci pour assurer sa pérennité sont ensuite caractérisés en mettant en exergue leurs conditions d’élaboration. L’analyse de ces conditions conduit alors à nuancer l’exemplarité de cette expérience.

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