La tragédie d’un commun urbain : le cas des petits opérateurs privés de services d’eau à Cochabamba

Par Juan E. Cabrera, Jacques Teller
Français

Notre étude est centrée sur l’autogestion de l’eau par les communautés locales de Cochabamba (Bolivie). Nous nous intéressons plus spécifiquement aux effets sur le territoire et la société de la production de l’eau par un foisonnement de petits opérateurs privés agissant dans un cadre non coordonné, sans concertation avec les opérateurs publics. Les résultats de notre étude ne remettent pas en question la valeur de l’eau en tant que bien commun. Ils questionnent comment la création de synergies dans la logique d’une gestion communautaire de l’eau peut être pénalisée par des logiques d’auto-production mal ou non encadrées. Nous mettons en évidence la nécessité d’une gestion partagée de l’eau entre opérateurs communautaires et administrations publiques, considérant, à la suite d’Ostrom, qu’une collaboration entre ces deux types d’acteurs est indispensable pour assurer une forme d’exploitation collective et durable de la ressource. Nous mettons par ailleurs en évidence les processus de fragmentation urbaine, les conflits entre acteurs et l’exploitation non durable de l’eau liés à la prolifération de petits opérateurs locaux.

  • commun urbain
  • organisations locales de petite échelle
  • services d’eau
  • justice spatiale
  • Cochabamba
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