Les élevages-recycleurs de déchets alimentaires à Hanoï : un service informel en transition

Par Jean-Daniel Cesaro, Timothée Cantard, Marie-Lan Nguyen Leroy, Marie-Isabelle Peyre, Le Thi Thanh Huyen, Guillaume Duteurtre
Français

Dans la province d’Hanoï, des centaines d’éleveurs collectent chaque jour les restes de repas dans les quartiers urbains. Ces « eaux grasses » servent à nourrir des porcs, des poulets et des poissons dans des exploitations agricoles situées en périphérie de la métropole. Cette économie circulaire atypique valorise une ressource organique, évitant ainsi son enfouissement dans les décharges publiques. Dans un contexte de métropolisation, ce système informel d’élevages-recycleurs est sous pression car le volume de déchets augmente alors que les espaces à vocation agricole dans le tissu urbain se raréfient. Comment ces acteurs arrivent-ils encore à assurer cette collecte et quel avenir ont-ils en perspective ? À travers l’analyse de données empiriques, cet article propose de qualifier et quantifier la contribution de cette organisation paysanne dans le métabolisme urbain de la métropole. L’originalité de cette pratique interpelle dans un contexte mondial de pression sur les ressources. Ces éleveurs périurbains contribuent-ils à une plus grande efficacité du métabolisme urbain ?

  • pertes et gaspillage alimentaires
  • élevage urbain
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