Renouvellement urbain et optimisation du métabolisme : une équation complexe
Dans le contexte des appels à encourager une transition socio-écologique atténuant les pressions et les prélèvements sur les ressources naturelles et environnementales, les flux de la construction apparaissent comme un levier d’intervention majeur. Jouer sur les formes urbaines, en encourageant la compacité et la densité, apparaît dès lors comme une politique vertueuse, susceptible de réduire la consommation de sols naturels ainsi que les prélèvements matériels.
L’article éclaire au contraire une dynamique contradictoire entre les flux de matières qui tendent à devenir majoritaires dans l’extension de l’empreinte de la ville sur son environnement et la doctrine du renouvellement urbain qui vise à limiter l’extension urbaine. Dès lors, il nous semble essentiel de considérer l’impact de scénarios d’aménagement ou de gestion des flux de matériaux de construction eu égard au taux de valorisation, aux émissions en équivalence CO2, mais aussi à la consommation d’espace associé à la gestion de ces flux.
Le dispositif méthodologique développé éclaire ainsi l’impact parfois antagoniste d’un même scénario : une attention particulière à la valorisation est ainsi associée à une augmentation des distances et donc des émissions, tandis qu’une ambition de report modal contribue à l’extension urbaine.
- métabolisme
- matériaux de construction
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